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ludovic8313ter

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Création : 03/01/2012 à 07:41 Mise à jour : 12/02/2021 à 04:28

La déesse Isis.

La déesse Isis.


Ses fonctions.
 
Populaire déesse de la magie et de la renaissance, elle ramène à la vie d'abord son frère et époux Osiris, puis les mortels.
Elle est aussi la soeur de Seth et de Néphthys.
 
 
Comment la reconnaître ? 
 
Isis a l'apparence d'une femme et porte sur la tête le signe du trône. Ce hiéroglyphe sert d'ailleurs à écrire son nom.
 
Parfois, elle emprunte la coiffure de la déesse Hathor, c'est-à-dire les cornes de vache entourant le disque solaire.
 
Près du corps d'Osiris (son mari et frère), elle peut se transformer en milan, un oiseau rapace à queue longue et fourchue.
 
 
Personnalité.
 
Courageuse, tenace, fidèle, maternelle.
 
 
Légende.
 
Après avoir découpé en morceaux son frère Osiris, Seth s'empare de son trône et règne sur l'Egypte.
 
Pendant ce temps, Isis, éplorée, part en quête des membres de son époux. Elle les retrouve tous, sauf le membre viril, avalé par un poisson. Cela ne l'empêche pas de ressusciter son mari avec l'aide du dieu Anubis.
 
 
Un temple pour demeure.
 
Surnommé la "Perle de l'Egypte", son temple se dresse sur l'île de Philae, au milieu du Nil, près d'Assouan. Menacé par la construction du barrage d'Assouan, ce temple a été démonté pierre par pierre, puis remonté à l'abri des eaux sur une île voisine, entre 1972 et 1979. 
 
 
Le saviez-vous ? 
 
Le dieu Horus à tête de faucon est le fils chéri d'Isis et d'Osiris.
 
Parvenu à l'âge adulte, Horus affronte Seth pour reprendre le trône d'Egypte, son héritage. Au terme du combat, il n'y a ni vainqueur ni vaincu. Finalement, c'est le dieu Thot qui rend sa couronne à Horus.
 
La fille d'Isis devient l'ancêtre et le protecteur des pharaons.
 
 
Horus, le fils d'Isis et d'Osiris (bas relief, v. 1300 av. J.-C.).

La déesse Isis.




Source : L'éventail l'Egypte, édition Play Bac, 1999.
 
 
 
 
 
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#Posté le mercredi 22 février 2012 13:35

Modifié le mardi 20 mars 2012 09:53

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).

Les animaux sacrés : quand l'âme d'un dieu s'incarne dans un animal vivant.
 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).
 
 
Si la plupart des dieux et déesses de l'Antiquité égyptienne peuvent être représentés sous une forme animale qui symbolise certains aspects de leur personnalité, quelques animaux vivants sont également élevés par les fidèles au rang de divinité. Toutefois, c'est parce qu'il incarne le ba, l'âme, d'un dieu - Ptah, Osiris, Rê ou Soukhos - que le taureau Apis, le bélier Bendedet, l'oiseau Benou ou le crocodile Petesoukhos sont vénérés et reçoivent tous les honneurs qui sont habituellement rendus aux seules divinités.
 
Sculptures en bronze, VIIe siècle av. J.-C. Kunsthistorisches Museum, Vienne.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).


Trois taureaux Apis et une vache Hathor.
 
 
Les Egyptiens vénéraient de nombreux animaux dans lesquels était censée s'incarner l'âme d'un dieu ou d'une déesse : ainsi, plusieurs taureaux étaient considérés comme la personnification de Ptah, Atoum-Rê ou Osiris (Cf. image 1 ci-dessous). Quant au crocodile Petesoukhos, il était l'animal qui matérialisait la présence de Soukhos, le grand dieu du Fayoum, adoré à Arsinoé. Parmi tous les béliers sacrés, Bendedet portait en lui l'âme d'Osiris. Sa mort ouvrait une période de deuil, jusqu'à la découverte d'un nouveau bélier appelé à le remplacer. De même, l'oiseau Benou, un héron, était considéré comme une forme particulière de Rê. 
 
Lorsque mourait un animal sacré, c'était un devoir pour chaque Egyptien que de lui procurer une sépulture décente. Les pharaons eux-mêmes finançaient sur leur propre cassette les grandioses funérailles du taureau Apis (Cf. image 2 ci-dessous). Dans la vallée du Nil, les habitants n'hésitaient pas à ensevelir par miliers des crocodiles momifiés, avec leurs petits et leurs oeufs non encore éclos. Ils réservaient le même traitement aux reptiles, aux oiseaux et aux poissons (Cf. image 3 ci-dessous), témoignant par là même de la force du sentiment religieux dans l'Egypte ancienne. 
 
Peu à peu, le développement des superstitions aidant, les Egyptiens en vinrent à vénérer non seulement les animaux qu'ils regardaient comme les réincarnations d'un dieu particulier, mais aussi, par association, tous les animaux appartenant à la même espèce. Ainsi, chaque nome du pays étant placé sous la protection d'un dieu, l'animal qui le symbolisait ne pouvait être mangé, et le tuer constituait un crime puni avec une particulière sévérité (Cf. image 4 ci-dessous).

1. Taureau, bas-relief, Ier millénaire av. J.-C., Musée du Louvre, Paris.
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).

2. Tête de bélier, sculpture en serpentine, Ier millénaire av. J.-C., Kunsthistorisches Museum, Vienne.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).


Des funérailles grandioses.
La mort du taureau Apis donnait lieu à de grandes manifestations d'affliction publique. Momifié, le corps du taureau mort était placé dans un sarcophage de grès ou de granite rose, et enterré aux côtés de ses prédécesseurs dans une nécropole souterraine.
A partir de Ptolémée Ier, qui devint roi d'Egypte en 323 av. J.-C., les taureaux sacrés, identifiés avec Osiris, furent confondus avec une divinité d'origine grecque, Sérapis, et honorés comme tels dans un grand temple, le Serapeum. 


3. Le dieu-bélier Khnoum, sculpture en bronze, Ier millénaire av. J.-C., Musée du Louvre, Paris.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).


Des milliers de momies d'animaux.
Si à leur mort, le taureau et le bélier Bendedet, dans lesquels s'est incarnée l'âme d'un dieu, reçoivent tous les honneurs avant d'être inhumés, de nombreux autres animaux sont également embaumés, comme le prouvent les milliers de momies qui ont été mises au jour par les archéologues. Alors que les Egyptiens attendaient patiemment la mort du taureau, du crocodile ou du héron sacrés, la plupart des animaux momifiés retrouvés ont été abattus afin d'être embaumé... et de satisfaire ainsi la demande des fidèles qui venaient se recueillir dans les sanctuaires.
4. Le dieu-crocodile Sobek portant la couronne d'Amon, Bas-relief, IIe millénaire av. J.-C., Temple de Sobek et Horus, Kom Ombo, Egypte.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (1ère partie).


Les Cynopolitains contre les Oxyrhynchites.
Tous les nomes d'Egyptes n'ayant pas le même dieu tutélaire, un animal honoré localement pouvait, en d'autres lieux, ne pas bénéficier d'un statut spécial, voire être impitoyablement pourchassé. Cette situation engendra de nombreux conflits et fut par exemple à l'origine de la guerre qui opposa au Ier siècle apr. J.-C. les Cynopolitains et les Oxyrhynchites. Ces derniers avaient en effet capturé, immolé et mangé un chien pour se venger de leurs ennemis, qui avaient eux-mêmes consommé un poisson de l'espèce des oxyrhynques. Plutarque, qui rapporte l'histoire, précise que les Romains, qui dominaient alors l'Egypte, durent intervenir pour faire cesser cette lutte fratricide.



Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
 


 
 
 
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#Posté le mercredi 22 février 2012 14:12

Modifié le jeudi 23 février 2012 07:16

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).


Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).



L'apparition de l'oiseau Benou dans le ciel d'Egypte est source de joie et de grande espérance
, car ce modeste héron cendré est en réalité un animal sacré associé au culte solaire et adoré à Héliopolis, la "cité du Soleil". Les Grecs, fascinés par cette tradition égyptienne, s'en inspireront pour élaborer la légende du phénix, un oiseau merveilleux qui se consume dans les flammes pour renaître miraculeusement de ses cendres.



Ni les Egyptiens ni les Grecs de l'Antiquité n'ont un jour douté de l'existence de cet oiseau pourtant légendaire appelé Benou par les uns, Phénix par les autres. Cet animal mythique est porteur de l'espérance ultime, celle d'une renaissance après la mort, à l'image du soleil qui réapparaît chaque jour immanquablement après avoir sombré dans les ténèbres de la nuit.



Il plane au-dessus de la vallée du Nil inondée.
Chaque année, une scène identique se reproduit aux abords du fleuve nourricier : lorsque le Nil est enfin sorti de son lit et que ses eaux généreuses gorgent la vallée pour redonner vie à la végétation desséchée, un oiseau magnifique apparaît soudain au ras de l'eau scintillante.
 
Il vole, les ailes largement déployées, les pattes tendues vers l'arrière. Son plumage gris s'éclaire du blanc immaculée de son ventre, et sa tête est ornée d'une double aigrette d'un noir profond. Cet animal - que les ornithologues identifieraient aujourd'hui au héron cendré - est aux yeux des Egyptiens des premiers temps "Bénou", l'oiseau qui apporte la joie et l'espérance.



Chaque matin, Bnou semble surgir des eaux.
D'après la légende , c'est un oiseau originaire d'Ethiopie qui revient chaque année survoler les terres d'Egypte et qui se caractérise par une remarquable longévité. Aux premières heures du matin, Benou émerge de la lueur mordorée de l'aurore. Il vole si bas qu'il semble surgir des eaux, comme l'astre solaire jaillit à l'horizon lorsque, enfin, il échappe à l'univers ténébreux de la nuit. C'est pourquoi Benou est associé au culte solaire et devient bientôt le symbole de la renaissance matinale du soleil.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).
 
A Héliopolis, on lui voue un culte important aux côtés de Rê, le dieu solaire identifié à Atoum, la divinité fondatrice de la ville. D'après la cosmogonie d'Héliopolis, la "Cité du Soleil", l'astre divin se serait levé au "Jour de la Première Fois" sous les traits de Benou. L'oiseau sacré se serait ensuite posé au sommet de la pierre Benben, tertre primitif - le premier morceau de terre de l'Univers - surgi du Noun, l'océan primordial. Benou est désormais l'image du soleil, et parfois même une forme secondaire du dieu Rê, divinité suprême.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).



La renaissance du phénix fascine les Grecs.
C'est en s'inspirant des croyances égyptiennes que les Grecs ont élaboré la légende d'un oiseau merveilleux qu'ils nomment le Phénix. N'ignorant rien de la relation qu'entretient Benou avec Rê, ils dotent leur créature fabuleuse d'une silhouette d'aigle qui n'est pas sans rappeler le dieu solaire souvent représenté sous les traits d'un homme à tête de faucon.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).
 
Hérodote, dès le Ve siècle av. J.-C., et Plutarque, au Ier siècle apr. J.-C., ont narré l'histoire du Phénix. Ce dernier, établi aux confins du désert arabique, est incapable de se reproduire pour la simple raison qu'il n'existe pas de femelle de son espèce. Pour compenser ce manque, il est doté d'une longévité exceptionnelle et peut ainsi vivre plusieurs siècles. Après quelque cinq cents ans de vie, il sent enfin la mort approcher. Il confectionne alors, avec des aromates et des herbes magiques, son propre bûcher que les derniers rayons du soleil couchant embrasent bientôt. L'oiseau se précipite dans les flammes qui le consument aussitôt, et de ses cendres renaît un nouveau Phénix. A tire-d'aile, celui-ci s'empresse de rallier le temple d'Héliopolis. Là, il ensevelit les cendres de son défunt père qu'il a transportées dans un oeuf de myrrhe.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).
 
Pour les Grecs anciens, le Phénix symbolise avant tout l'immortalité de l'âme ; cependant, le lie qu'entretient l'animal égyptien avec le soleil demeure : c'est en effet d'un oeuf - façonné par le Titan Cronos - qu'a surgi Phanès, le premier-né des dieux et créateur à l'origine de toute chose, comme Rê chez les Egyptiens. Toutefois, si, chez ces derniers, l'apparition de Benou est porteuse d'espoir, les Grecs ont fini par redouter l'approche du Phénix, annonciatrice d'évènements dramatiques.



Benou est adoré en sa qualité "d'âme d'Osiris".
Animal sacré, l'oiseau Benou entretient un rapport si étroit avec les idées de mort et de renaissance qu'il ne pouvait qu'être également associé à Osiris, le maître de l'Au-delà, dieu des Morts ressuscité grâce à la dévotion de son épouse et soeur Isis.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).
 
A Héliopolis, c'est donc aussi en qualité "d'âme d'Osiris" que Benou est adoré pendant des siècles. Tout relie l'oiseau merveilleux et le souverain des premiers temps, et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les Egyptiens utilisent un oiseau pour figurer l'âme des défunts. En outre, à l'image d'Osiris qui préside chaque année à la renaissance de la flore en sa qualité de dieu de la Végétation et de la Fertilité, le Phénix des Grecs renaît de ses cendres tandis que Benou l'Egyptien, apparaissant à l'époque de l'inondation, symbolise le nouvel éveil à la vie de la nature. 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (2e partie).




Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
   

 
 
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#Posté le jeudi 23 février 2012 07:17

Modifié le samedi 25 février 2012 10:25

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).

 
 
A leur mort, les taureaux Apis sont enterrés avec tous les honneurs dans la nécropole de Saqqarah, dans un cimetière qui leur est réservé et qui est connu sous le nom de serapeum. Enfoui pendant des siècles sous le sable du désert libyque, le site a été découvert en 1851 par le français Auguste Mariette. Ce dernier inaugure ainsi de manière spectaculaire sa brillante carrière d'archéologue en Egypte.



Apparu à Memphis dès le début de l'histoire égyptienne, vers 3100 av. J.-C., Apis est un dieu-taureau. Le clergé l'assimile rapidement au dieu Ptah, patron de la ville et l'une des principales divinités du panthéon égyptien. Apis devient alors une image vivante de Ptah sur la Terre. Il donne asile au ba du dieu, au même titre que la statue divine enfermée dans le sanctuaire du temple.



Le nouvel Apis naît d'une vache vierge.
Il existe qu'un seul taureau Apis à la fois. D'après la mythologie, il est engendré par une vache vierge fécondée par le dieu Path lui-même. Lorsque arrive le moment de remplacer l'Apis qui vient de décéder, les prêtres examinent soigneusement chacun des candidats à sa succession, à la robe obligatoirement noire, pour y déceler les signes qui désignent sans doute possible le nouvel Apis. Il s'agit d'une tache blanche triangulaire sur le front, de marques en forme d'ailes de faucon sur le pelage, d'une trace placée sous la langue évoquant un scarabée ainsi que des poils doubles sur la queue.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).
 
Le nouvel Apis est ensuite conduit dans un enclos aménagé dans l'enceinte du grand temple de Ptah à Memphis, où il est entouré d'un harem de vaches. Comme la statue divine, il reçoit un culte consistant en apport d'offrandes et en récitation d'hymnes et de prières. Richement paré, il participe à des processions lors des fêtes religieuses. L'animal fait en outre accourir les fidèles pour ses oracles, qui comptent parmi les plus recherchés d'Egypte.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).



La momification a lieu à Memphis.
A sa mort, le taureau Apis est traité avec tous les égards dus à un dieu. Il est conduit dans la maison de l'embaumement des Apis qui se dresse au sud-ouest du temple de Ptah, au coeur de Memphis. Le site conserve encore les grandes tables de calcite, protégées par des lions sculptés, sur lesquelles les prêtres procèdent à la momification - travail qui dure soixante-dix jours. Ils n'extraient pas les viscères en incisant l'abdomen, mais en les retirant par l'anus. Ils recouvrent ensuite le corps de natron pour le dessécher. La momie est finalement entourée de bandelettes et de linceuls, puis ornée de bijoux. Sa tête est couverte d'un masque en stuc.



Les funérailles sont dignes d'un dieu.
Guidé par les prêtres, un long cortège prend la direction de la nécropole de Saqqarah, où se trouve le serapeum. De l'encens aux vertus purificatrices brûle dans des cassolettes, en tête de la procession. Comme pour l'enterrement des dignitaires, des pleureuses sont louées pour déplorer la perte du taureau. Elles poussent des cris stridents et jettent de la poussière sur leurs cheveux. 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).
 
Parvenus devant la tombe, les prêtres accomplissent une ultime cérémonie : l'Ouverture de la bouche. Avec une herminette et divers autres instruments (dont un outil en forme de doigt), ils touchent symboliquement la momie à la hauteur de la bouche et du nez. Grâce à ce rite magique, le taureau retrouvera ses fonctions vitales : il pourra de nouveau respirer et s'alimenter dans l'Au-delà. Désormais, il ne reste plus aux prêtres qu'à déposer l'Apis mort dans son cercueil et à le laisser profiter de sa vie éternelle. Son repos, comme celui des autres taureaux sacrés, sera cependant interrompu, probablement dès l'Antiquité, par des pilleurs qui ont violé les sépultures pour s'emparer des somptueux bijoux qui ornaient les momies. 



Le serapeum est un cimetière souterrain.
Les plus anciennes sépultures d'Apis découvertes sur le site du serapeum remontent au règne d'Aménophis III (1388-1351 av. J.-C.). Il s'agit de tombes individuelles creusées dans la roche du plateau. On ignore où ces animaux sacrés étaient ensevelis précédemment. A partir du règne de Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.), les taureaux bénéficient de tombes aménagées dans ce que l'on appelle aujourd'hui les "petits souterrains". 
 
En 612 av. J.-C., à la fin du règne du roi Psamménique Ier (XXVIe dynastie), sont inaugurées les grandes catacombes qui sont restées en usage jusqu'à la conquête romaine, en 30 av. J.-C. De part et d'autre d'un long et large couloir souterrain sont disposées vingt-huit chambres servant de caveaux aux taureaux Apis. Au centre de vingt-quatre des vingt-huit pièces s'élève un sarcophage de pierre - du granite, du basalte ou du calcaire - dont le poids atteint près de soixante-dix tonnes. Une fois le taureau déposé dans son sarcophage, la salle était définitivement murée, conformément aux coutumes funéraires qui exigeaient que le caveau soit condamné. Des stèles dédiées par les fidèles - qui adressaient un voeu à l'animal sacré inhumé à cet endroit ou qui recherchaient sa protection - étaient ensuite scellées dans la paroi.
 
Quand Auguste Mariette découvre les "grands souterrains" le 12 novembre 1851, il ne retrouve aucune momie. Victimes des voleurs, toutes les dépouilles ont disparu. Mais l'archéologue recueille des centaines de stèles votives riches d'enseignements pour l'histoire du serapeum. Mariette a plus de chance avec les "petits souterrains" : non profanées, ces galeries conservent encore vingt-huit momies d'Apis et la tombe intacte du prince Khaemouaset, fils de Ramsès II et grand prêtre de Ptah à Memphis.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (3e partie).




Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
 
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#Posté le jeudi 23 février 2012 16:57

Modifié le samedi 25 février 2012 10:26

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).
 
 
Les Egyptiens ont élevé au rang de divinités un certain nombre d'animaux de chair et d'os. Parmi les espèces les plus vénérées figure le taureau. Symbole absolu de la puissance sexuelle, la bête a personnifié sur Terre l'âme des plus grands dieux, parmi lesquels Atoum-Rê, Osiris et Ptah. Adulé de son vivant, le taureau sacré, une fois mort, est inhumé dans un temple funéraire où il continue d'être honoré par des milliers de fidèles.
 
 
Sa robuste silhouette surmontée de deux solides cornes orne les murs des plus beaux temples de l'Egypte antique. Le taureau est une figure religieuse immensément populaire, respectée de son vivant et dans la vie éternelle.
Le plus célèbre d'entre eux se nomme Apis, mais le Double Pays connaît d'autres taureaux sacrés - Mnévis, Boukhis ou Kemour - qui sont tout aussi considérés.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).
 
 
Le taureau personnifie le dieu.
Les taureaux sacrés incarnent des dieux importants du panthéon égyptien. Leur silhouette massive, leur force physique et l'exceptionnelle énergie sexuelle qu'on leur prête renvoient l'image de la puissance divine. L'animal, choisi par des prêtres selon des critères rigoureux, vit dans un temple où les membres du clergé prennnent le plus grand soin de lui. Son décès donne lieu à de longues séances de lamentations, avant que son corps momifié soit enterré dans une nécropole aux côtés de ses prédécesseurs.
 
 
Apis est l'objet de toutes les attentions.
Le plus renommé des taureaux sacrés se nomme Apis. Il est figuré portant le disque solaire et l'uraeus entre ses cornes. Les prêtres parcourent tout le pays pour trouver un remplaçant à l'animal qui vient de mourir. L'élu est identifié par vingt-neuf signes dont un pelage noir, un triangle blanc sur le front, un croissant de lune sur le flanc droit et une queue panachée noire et blanche. A Memphis, Apis est logé dans un temple particulier, l'Apiéion, où il est l'objet de toutes les attentions. Il lui arrive de rendre l'oracle. A sa mort, il est momifié comme un pharaon et inhumé dans le Serapeum.

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).

Apis a d'abord incarné Ptah, divinité tutélaire de Memphis, patron des artisans et des artistes, parfois également considéré comme un démiurge. Au Nouvel Empire, le taureau acquiert sa dimension solaire en se rapprochant d'Atoum-Rê, avant d'être associé, à la Basse Epoque, au culte funéraire et à Osiris, le dieu des Morts. Il conduit alors les défunts jusqu'au tombeau. Ainsi, de Ptah à Osiris en passant par Atoum-Rê, Apis symbolise la création, puis la vie, et enfin la mort.


Mnévis ou l'avatar du dieu d'Héliopolis.
Dès l'Ancien Empire, un taureau sacré  est également honoré à Memphis. Cité dans les Textes des Pyramides et dans les Textes des Sarcophages, il s'est d'abord appelé Nem Our, puis, Merou Our, avant d'être nommé Mnévis par les Grecs. Cet animal est considéré comme l'incarnation d'Atoum-Rê, le dieu-Soleil, dont il détient la force et la puissance vitale. A Héliopolis, il est traité avec les plus grands égards et vit dans l'une des cours du temple solaire, entouré de magnifiques génisses. 

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).

Sélectionné pour sa couleur noire (on le surnomme parfois "le grand noir"), Mnévis arbore un pelage hirsute, avec un épi de poil au bout de la queue. La bosse sur sa nuque doit être aisément identifiable, de même que la taille particulièrement remarquable de ses testicules. Au crépuscule de l'Egypte antique, Mnévis verra son rôle élargi à l'ensemble du pays en assumant une nouvelle fonction à l'intérieur des temples : veiller à ce que les tables d'offrandes aux dieux soient correctement approvisionnées. 

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).


Les taureau sacrés se multiplient.
Très vite, Apis et Mnévis font des émules. Les centres religieux de toute l'Egypte s'enorgueillissent d'abriter en leurs murs un taureau sacré, particulièrement en Basse-Egypte, une région où le gros bétail est largement répandu.
A Xoïs, on vénère Ka-Djou ; à Athribis, c'est à Kémour que l'on rend le culte, tandis qu'à Léontopolis, le taureau sacré se nomme Ka-Heseb.

A Hermonthis en Haute-Egypte est adoré Boukhis, taureau à la tête noire et au corps blanc, "réceptacle" de Montou, dieu de la Guerre à tête de faucon et protecteur de Pharaon. 
Boukhis incarne également le Bâ (l'âme) de Rê et d'Osiris ; il accède à la vie éternelle lorsque sa dépouille rejoint celle de ses prédécesseurs dans une nécropole appelée Bucheum.


Quand l'animal prend forme humaine.
Après la conquête d'Alexandre (IVe siècle av. J.-C.), Apis, dieu de la Fertilité, a lentement évolué pour revêtir sa pleine dimension de divinité funéraire assimilée à Osiris. Dans certainslieux de culte, on le vénère sous le nom d'Osorapis. Les souverains Ptolémées, soucieux de faire naître une communauté de culte entre Egyptiens et Grecs, vont "créer" un dieu anthropomorphe, Sérapis.

Afin de faciliter son adoption par les fidèles du Double Pays, Sérapis est présenté comme étant Apis, lui-même substitut d'Osiris. Le Serapeum du sanctuaire de Memphis est même érigé au rang de "centre de promotion" de la nouvelle divinité, puis un nouveau Serapeum est construit à Alexandrie. Avec l'introduction de Sérapis dans le panthéon égyptien, l'animal ne représente plus la divinité ; c'est désormais le dieu qui personnifie le taureau sacré.  

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (4e partie).



Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
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#Posté le jeudi 23 février 2012 19:16

Modifié le samedi 25 février 2012 10:26

Ses archives (1 871)

  • Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie). sam. 25 février 2012
  • Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie). sam. 25 février 2012
  • Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes. sam. 25 février 2012
  • Présages, croyances et mystères de l'Egypte n°1 : Les origines des fêtes du calendrier. dim. 26 février 2012
  • Mythes, légendes et symboles de l'Egypte n°1 : les éléments. dim. 26 février 2012
  • L'astrologie égyptienne. dim. 26 février 2012
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