Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

ludovic8313ter

Masquer
Photo de ludovic8313ter
  • Suivre
  • Envoyer un messageMessage
  • Plus d'actions ▼
  • Blog secret
  • Partager
  • Offrir un cadeau
  • Devenir VIP
  • Bloquer
  • S'abonner à mon blog
  • Choisir cet habillage
  • 37 sources
  • 53 fans
  • 15 honneurs
  • 1 871 articles
  • 29 kiffs
  • 37 commentaires

Création : 03/01/2012 à 07:41 Mise à jour : 12/02/2021 à 04:28

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
 
Dès le premier regard, on comprend qu'il ne s'agit pas d'un reptile comme les autres : à ses oreilles tintent des anneaux d'or et ses pattes sont ornées de bracelets de métaux précieux... Qui est ce crocodile que les prêtres nourrissent de viande, de gâteaux et de miel ? Il se nomme Petesoukhos et est vénéré dans toute l'Egypte car il personnifie ici-bas le dieu Sobek, une divinité ambiguë que l'on adore et que l'on redoute...
 
 
Petesoukhos signifie "celui qui appartient à Soukhos". Le crocodile qui porte ce nom symbolise l'incarnation terrestre du dieu crocodilocéphale Soukhos, ou Sobek. Divinité méconnue, Sobek est pourtant considéré par les habitants de la région fertile du Fayoum comme le démiurge qui a ordonné le monde : il est le dieu suprême, celui dont on ne doit sous aucun prétexte attiser la colère...
 
 
Où l'oracle se révèle un fin gastronome.
La capitale de la région du Fayoum, vaste oasis saharienne de Moyenne Egypte, est appelée Shedet par les Egyptiens. Cette ville que les Grecs baptiseront Crocodilopolis puis Arsinoé doit son extraordinaire fertilité au lac gigantesque - véritable mer intérieure - creusé à proximité du grand temple. Car cette cité est avant tout un sanctuaire où l'on vient de l'Egypte entière pour adorer le maître des lieux... qui n'est autre qu'un vieux crocodile. 
 
Il est là, somnolant sur la rive. Paré comme une idole, Petesoukhos arbore de lourds anneaux d'or à ses oreilles. Sur ces pattes avant ont été rivés des bracelets de valeur. Autour de lui se pressent des visiteurs venus lui demander un conseil, implorer sa clémence ou simplement lui rendre hommage. Ils ont apporté à l'alligator sacré des mets délicats qu'ils confient à deux prêtres. Le premier s'approche de Petesoukhos et lui tient délicatement la mâchoire ouverte, tandis que le second y dépose du pain, de la viande, des gâteaux, du miel, du vin... Ce festin n'est pas exceptionnel : il se reproduit plusieurs fois par jour, dès que de nouveaux pèlerins se présentent !
 
 
La divinité crocodilocéphale surgit des eaux ténébreuses.
Petasoukhos est vénéré parce qu'il suscite la crainte : les Egyptiens redoutent en effet ces crocodiles qui pullulent sur les bords du Nil et n'hésitent ni à croquer un baigneur isolé ni à décimer un troupeau égaré. Cependant, la double dimension dont peut s'enorgueillir l'animal sacré révèle toute son ambiguïté. En personnifiant le dieu Sobek, il transpose l'appétit insatiable de l'animal terrestre en la voracité d'un crocodile divinisé qui n'économise pas ses efforts pour anéantir, dans les mondes souterrains du chaos primitif où il évolue, tous les ennemis de Rê. 
La seconde dimension de Sobek, plus gratifiante, est celle de démiurge. Selon les écrits traditionnels de la région du Fayoum, le dieu crocodile a surgi, au jour de la Création, des eaux ténébreuses de l'océan primordial pour ordonner le monde. Il apparaît ainsi comme un dieu suprême qu'il ne faut pas contrarier, puisque la colère des tout-puissants risque toujours de mettre en danger l'harmonie terrestre.
 
 
Les pharaons se placent sous la protection de Sobek.
Sobek, divinité souvent représentée comme un homme à tête de crocodile, est le fils de Neith, la déesse coiffée de la couronne rouge de la Basse Egypte que l'on dit également créatrice du monde. Elle raconte partout que son "garçon reptile" ne lui donne que des satisfactions et c'est pourquoi, à leur mort, les crocodiles sacrés méritent d'être embaumés.
 
Dans le pays, à Kom Ombo comme, naturellement, à Crocodilopolis du Fayoum, on consacre à Sobek une multitude de temples où sont entreposées ces momies animales. Et à la du Moyen Empire, plusieurs pharaons de la XIIIe dynastie remettent leur règne sous sa protection en prenant comme nom Sebekhotep, qui signifie "Sobek est satisfait". 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
Parce qu'il a émergé des eaux, Sobek est inéluctablement considéré comme un dieu aquatique et est en conséquence associé à l'idée de fertilité. Sa seule présence fait croître la végétation et certains prétendent que l'on peut entendre le crocodile rire aux éclats lorsque débute l'époque de l'inondation !
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (5e partie).
 
 
 
Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
 
 
​ 0 |
​
0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.238.36.32) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 25 février 2012 10:24

Modifié le dimanche 26 février 2012 05:47

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).

Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
 
Vaches, taureaux, béliers, gazelles, babouins, faucons, ibis, chiens, chats, musaraignes, mangoustes, scarabées, scorpions, serpents, crocodiles ou encore poissons : la liste des animaux momifiés est longue. Même les oeufs d'oiseaux ou de reptiles ne sont pas épargnés ! Une véritable frénésie de momification s'empare des Egyptiens à partir de la Basse Epoque, constituant un phénomène nouveau dans l'histoire  de l'Egypte. 
 
 
Au Ier millénaire av. J.-C., l'Egypte subit une série d'invasions et de dominations étrangères. Les règnes glorieux des Thoutmosis, des Aménophis et des Ramsès ne sont plus qu'un lointain souvenir. Les habitants de la vallée du Nil se réfugient dans la religion, qui leur apporte apaisement et réconfort et, pour solliciter leurs dieux, ils choisissent les animaux comme intermédiaires.
 
 
Longtemps, la momification ne concerne que quelques animaux.
Les Egyptiens éprouvent un tel attachement pour leurs bêtes qu'ils les emportent dans l'Au-delà. Ainsi, un dénommé Hapymen, inhumé à Abydos, demande que la momie de son chien soit placée dans son cercueil. Le prince Thoutmosis, affligé par la perte de sa chatte qui répond au doux nom de Miou, lui dédie un sarcophage de pierre sculpté à son image.
 
Les prêtres momifient aussi les animaux sacrés. Sur terre, les dieux s'incarnent non seulement dans la statue divine enfermée dans le sanctuaire, mais aussi dans un animal. Ainsi, le taureau Apis de Memphis, choisi selon des critères bien précis, est investi par le dieu Ptah. A sa mort, il est momifié et enterré dans la nécropole de Saqqarah, d'abord dans une tombe individuelle, puis dans une galerie collective. Horus d'Edfou est quant à lui représenté par un faucon qui est renouvelé tous les ans. Il existe un seul animal sacré pour chaque dieu, sauf si celui-ci se manifeste à travers deux espèces différentes, comme Thot, qui est associé à l'ibis et au babouin.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
 
Les momies animales délivrent le message des vivants.
A la Basse Epoque, aux abords des temples, les prêtres élèvent à grande échelle des animaux (notamment des chats, des chiens et des oiseaux) avant de les momifier pour les vendre aux fidèles et aux pélerins. Ces derniers les offrent à un dieu pour le remercier d'avoir exaucé un voeu ou pour lui demander une faveur. Ainsi les momies animales font-elles office d'ex-voto au même titre que les figurines de bronze sculptées à l'image du dieu avec lequel on souhaite communiquer. L'animal dépêché dans l'Au-delà délivrera à la divinité concernée le message qui lui a été confié. Contrairement aux animaux vivants adorés dans les temples, ces momies ne sont pas sacrées, mais elles font l'objet d'un grand respect.
 
 
Les prêtres respectent un rituel précis.
Les radiographies de momies de chats ont montré que, bien souvent, les bêtes ne sont pas mortes naturellement. En effet, leur cou a été brisé ou leur crâne fracturé. Les prêtres les ont donc étranglées ou brutalement assommées. Quant aux volatiles, ils semblent avoir été pongés dans une résine liquide qui leur ôtait la vie tout en les momifiant.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
Les scientifiques ont constaté que les taureaux sacrés de Ptah ne sont momifiés dans les règles de l'art qu'à partir de la Basse Epoque. Les officiants placent dès lors le corps sur une vaste table d'embaumement en calcite et lui ôtent les viscères, qu'ils traitent séparément avant de les déposer dans de gigantesques vases canopes. Comme les humains, le bovidé est ensuite recouvert de natron, qui déshydrate lentement les chairs. Une fois la dessiccation achevée, il est enveloppé de bandelettes et d'un linceul avant d'être placé dans un sarcophage aux dimensions imposantes.
 
Quant aux poissons, les prêtres les vident et les bourrent de sable ou de boue pour conserver leur forme. Peut-être sont-ils recouverts de natron avant d'être entourés de bandelettes.
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
 
Les prêtres sont aussi des artistes.
Si les bandelettes de certaines momies sont grossièrement enroulées en spirale, d'autres sont entrelacées de façon à dessiner de complexes motifs géométriques. Sur la tête dont la forme a été reconstituée, les embaumeurs peignent des yeux, une bouche, un nez ou des ouïes. Selon les ressources de l'acheteur, la momie est ensuite glissée soit dans une poterie, soit dans un sarcophage de pierre ou de bois plus ou moins sophistiqué. Il n'est pas rare que trois ou quatre momies d'ibis se partagent la même jarre en terre cuite. 
 
Croyances et religions de l'Egypte n°1 : Les animaux sacrés (6e partie).
 
 
Les animaux momifiés ont leurs propres nécropoles.
A travers toute l'Egypte, les animaux sont enterrés par espèces dans des cimetières. Il arrive aussi que plusieurs espèces soient regroupées. Les nécropoles se composent de galeries souterraines qui s'étendent parfois sur plusieurs kilomètres et abritent jusqu'à un million et demi, voire deux millions de momies.
 
A Saqqarah, la plus vaste nécropole d'Egypte, les animaux se comptent par centaines de milliers. Outre les taureaux Apis ensevelis au Sérapeum, le site abrite les vaches qui ont donné naissance à chacun de ces boeufs sacrés, des chats qui ont été serrés les uns à côté des autres dans la falaise du Bubasteion, des ibis et des faucons.
 
Dans la ville de Bubastis, à l'est du Delta, une nécropole est réservée aux innombrables chats offerts à la déesse Bastet. A Tounah el-Gébel, cimetière d'Hermopolis, ibis et babouins partagent des cercueils encastrés dans des niches creusées dans les parois. Dans le sud de l'Egypte, à Esna, la nécropole animale est remplie de momies de perches du Nil.
 
 
 
Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
 
 
 
 
 
​ 0 |
​
0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.238.36.32) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 25 février 2012 11:24

Modifié le dimanche 26 février 2012 05:47

Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes.

Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes.
 
 
Mettant à profit l'exceptionnelle longévité de leur civilisation, les Egyptiens de l'Antiquité ont développé des techniques d'artisanat et de construction particulièrement sophistiquées. La plupart demeurent méconnues : comment concevoir aujourd'hui que les pyramides ont été élevées, il y a près de cinq mille ans, grâce à la seule force des hommes ? Pourtant, nombre de sites et monuments de l'Egypte ancienne sont parvenus jusqu'à nous et constituent une bonne partie des trésors du patrimoine architectural mondial.


Les Egyptiens de l'Antiquité pratiquent le polythéisme. Leur panthéon aurait rassemblé jusqu'à sept cents divinités, un chiffre qui s'explique par le dynamisme des cultes locaux. Certains dieux, en effet, ne sont adorés que dans une seule ville ou dans une seule région. Ainsi, la terre d'Egypte, du Delta jusqu'aux confins méridionaux, voit s'élever de nombreux temples, modestes ou démesurés. Des sanctuaires sont construits partout du Nord au Sud de l'Empire, de Bouto à Assouan, mais toujours au plus près du fleuve nourricier.


Beaucoup de petits temples locaux n'ont pas résisté aux ravages du temps. Aux divinités de stature nationale ont en revanche été consacrés de splendides complexes : ceux d'Osiris à Abydos, d'Isis à Philae, de Khnoum à Esna, de Ptah à Memphis, de Rê à Héliopolis, d'Horus à Edfou... Quant à certains des plus grands pharaons, ils se sont fait ériger des "premières demeures" imposantes, les pyramides de Saqqarah et de Gizeh, ou les tombes de la Vallée des Rois (Cf. image 1).


A partir des premières années du XIXe siècle, les archéologues ont, grâce à leurs fouilles méticuleuses, mis au jour un nombre impressionnant de monuments et de tombeaux. Le véritable coup d'envoi de l'égyptologie a pourtant été donné un siècle plus tôt par Napoléon Bonaparte lorsque, lors de sa campagne d'Egypte (Cf. image 2), il se fit accompagner de techniciens et de savants qui délaissèrent ainsi leurs terrains d'investigation grecs et romains. Puis, Jean-François Champollion a livré la clé des hiéroglyphes, suscitant des vocations parmi les chercheurs (Cf. images 3 & 4). 
De grands progrès ont été réalisés depuis lors puisque, aujourd'hui, les nouvelles technologies permettent de contempler sur un écran d'ordinateur des complexes culturels intégralement reconstitués.

Le général Bonaparte en Egypte : tableau de Jean Léon Gérôme (1824-1904).

Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes.


Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes.

Sites et monuments égyptiens n°1 : sanctuaires, pyramides et autres tombes.



Source : Mythologie, éditions Atlas, 2003.
​ 0 |
​
0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.238.36.32) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le samedi 25 février 2012 19:39

Modifié le dimanche 26 février 2012 05:49

Présages, croyances et mystères de l'Egypte n°1 : Les origines des fêtes du calendrier.

L'hémérologie ou la divination par le calendrier.
 
 
Chaque fête a son histoire, son mythe ou sa légende, ses significations, mais aussi ses présages et croyances.
 
Pourquoi nous faut-il, un certain jour de l'année, fêter tel ou tel évènements ? D'où nous vient cette propension à nous le remettre en mémoire et à le revivre perpétuellement ? C'est bien connu, les êtres humains ont la mémoire courte, et rares sont ceux qui savent tirer les leçons de leurs expériences vécues, heureuses ou malheureuses. Toutefois, il y a fort à parier que l'institution du souvenir fut, à l'origine, plus utilitaire que religieuse, symbolique ou sacrée, pour devenir finalement un phénomène social et économique, un prétexte pour se rassembler ou se réunir le plus souvent, mais n'ayant plus beaucoup de sens de nos jours.
Car si l'on veut bien admettre que, d'une part, pendant de longs millénaires le langage des hommes et des femmes qui n'ont inventé l'écriture qu'il y a 5 000 ans n'était que celui des sons, des gestes, des attitudes, des  formes, puis des signes et des symboles et que, d'autre part, la mémoire individuelle et collective a joué un grand rôle dans l'évolution de l'humanité, alors on est induit à penser que le souvenir, l'évènement ou l'expérience fixé dans la mémoire et transmis de génération en génération a favorisé l'éveil de la conscience humaine et forgé sa vision et son interprétation du monde et de la réalité.
 
L'émergence du divin et de la divination.
 
Si le mot que nous employons encore pour désigner notre calendrier provient des fameuses calendes romaines, nous savons bien que le souci de compter les jours, à des fins utilitaires là encore, sans doute liées à la survie d'une communauté, est une préoccupation bien plus ancienne chez l'être humain. Il n'est pas vain d'envisager que tout système mis au point par l'être humain repose sur un principe mathématique. Tout commence et finit peut-être par des nombres, des rythmes, des mouvements spontanés, répétitifs et relatifs qui, une fois organisés, peuvent donner l'impression d'une certaine cohérence, ce constat d'un ordre et d'une cohérence inhérents au monde visible et manifesté ayant sans doute été à l'origine de la croyance à une intelligence supérieure et au divin. 
Nous avons là rassemblés d'une manière évidente tous les ingrédients de la divination. En effet, en comptant, nos ancêtres pouvaient conter ou raconter leurs histoires, leurs expériences, transmettre leurs connaissances, mais aussi prévoir des évènements, des coïncidences entre certains phénomènes naturels, qui pouvaient avoir des conséquences bénéfiques ou dangereuses pour eux, déterminées et orchestrées par des causes qui les dépassaient et qu'ils se devaient autant de craindre que de respecter.
 
 
L'hémérologie ou compter les jours.
 
Si, étymologiquement, "astrologie" signifie "compter les étoiles" (du grec astêr, étoile, et legein, compter), "hémérologie" signifie "compter les jours" (du grec hêmera, jour, et legein, compter).
Toutefois, avant de compter les jours comme nous le faisons aujourd'hui avec une relative précision, vivant alors au rythme d'un calendrier qui, s'il ne repose pas exactement sur les mêmes principes de par le monde, n'en est pas moins partout et toujours journalier, les êtres humains ont compté le temps, leur temps, en se référant aux alternances du jour et de la nuit, puis aux cycles de la Lune, ensuite à ceux du Soleil, avant de calculer le cycle soli-lunaire beaucoup plus élaboré.
Le calendrier de Gezer, par exemple, retrouvé dans les ruines de la ville de Gezer en Israël, et datant du Xe siècle avant notre ère, divisait déjà l'année en 30 jours, s'inspirant sans doute du calendrier égyptien dont les Hébreux avaient bien sûr eu connaissance lors de leur séjour en Egypte. Mais chaque jour commençait à l'heure où le soleil se couche, qui était évidemment variable selon la saison et l'époque de l'année, et non à minuit comme c'est le cas aujourd'hui.
Les Egyptiens, quant à eux, prétendaient que leur calendrier avait été créé en 4236 avant notre ère. Que cela soit vrai ou non, il était constitué sur la base d'une année de 360 jours, en relation avec les 360 degrés du zodiaque peut-être, donc sur 12 mois de 30 jours chacun, auxquels venaient s'ajouter 5 jours dits épagomènes. Ce système, pour cohérent qu'il fût, n'en était pas moins inexact. En effet, se fondant sur le lever  héliaque de l'étoile Sothis, c'est-à-dire Sirius, qui annonçait le premier jour de la saison de l'Inondation, c'est-à-dire de la crue du Nil, tandis que l'année solaire est constituée d'un peu plus de 365 jours - raison pour laquelle nous avons adopté le principe d'une année bissextiles tous les 4 ans dans notre calendrier -, le premier jour de Thot se décalait peu à peu au fil des années. Tant et si bien qu'il fallait attendre 1 461 ans pour que le lever héliaque de Sothis-Sirius coïncidât de nouveau avec le 1er Thot, premier jour du mois de la saison de l'Inondation. Toutefois, non seulement cela ne semblait pas déranger les Egyptiens, mais c'était là l'occasion pour eux de fêter un évènement exceptionnel et rare tous les 1 461 ans !
 
Les hémérologues égyptiens.
 
Si nous nous sommes beaucoup appesantis sur l'exemple du calendrier égyptien, c'est que, dans cette civilisation, il illustre parfaitement l'utilité de compter les jours autant à des fins sociales et économiques que divinatoires.
En effet, le calendrier thébaïque, était composé de 360 jours, à chacun desquels était attribuée une image symbolique à caractère divinatoire. On employait alors aussi bien ce symbole journalier pour prévoir des évènements relatifs à ce jour que pour définir la personnalité et la destinée d'un être né ce jour-là. Par ailleurs, chaque jour était aussi consacré à une divinité titulaire, à un phénomène de la nature, à une fonction sociale. En d'autres termes, chaque jour était une occasion pour se souvenir et prévoir. Les scribes, prêtres et savants égyptiens étaient alors moins astrologues qu'hémérologues. A cet égard, leur calendrier est exemplaire. Il nous aide à comprendre d'où vient notre besoin de compter les jours, mais aussi de les fêter.
 
 
Représentation d'un signe du calendrier thébaïque, avec une image symbolique par jour. 
 
Présages, croyances et mystères de l'Egypte n°1 : Les origines des fêtes du calendrier.
 
 
Cultes et mythes de renaissance et de résurrection et célébration de noël.
 
Bien avant les Celtes, dans la nuit du 24 au 25 décembre les Egyptiens fêtaient la naissance d'Osiris et d'Horus. Or, on sait que les mythes et cultes d'Osiris en Egypte présentaient de nombreux points communs avec ceux du Christ, notamment parce qu'il était un dieu solaire, dont le destin fut de mourir pour renaître.
 
 
 
Source : Didier Colin et son équipe, Apprendre et connaitre l'astrologie, Présages, croyances, mystères, Hachette.
 
 
​ 0 |
​
0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.238.36.32) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le dimanche 26 février 2012 06:52

Mythes, légendes et symboles de l'Egypte n°1 : les éléments.

La terre.
 
 
Nourricière, sauvage ou cultivée, la terre est un élément vital qui donne tout et le reprend.
Tout vient de la terre et tout retourne à la terre.
 
La terre, c'est le nom que nous avons donné à notre planète, en y substituant un T majuscule, pour le différencier du nom de l'élément primordial sur lequel nous marchons, nous reposons et qui nous nourrit. Car la terre est d'abord nourricière. Le grand jardin de la Terre, avant d'être cultivé, nous offrait déjà l'abondance de ses fruits.
Mais nos ancêtres savaient mieux que nous qu'il faut donner à la terre autant qu'elle nous donne, et qu'on ne peut séparer la terre de la Terre, la matière de l'astre. C'est ainsi que dans leur esprit, la matière et l'astre se confondaient dans l'image d'une divinité unique, une déesse-mère qui, bien qu'elle revêtît des apparences multiples selon les croyances, les cultures et les civilisations, fut toujours et partout identique.
 
Déesses et dieux de la terre en Egypte.
 
En Egypte, dans le panthéon des dieux - selon les textes du récit mythique de la formation de la Terre (la cosmogonie) d'inspiration memphite (de Memphis, ville de l'ancienne Egypte) -, Ptah, le grand démiurge, est une divinité mâle et femelle ; l'un de ces textes dits : "C'est lui le père des dieux et aussi la mère. Et son surnom, c'est "La Femme". C'est lui la matrice dans laquelle se déverse la semence de ce qui est sorti. Il fit sortir l'orge de l'homme et le blé de la femme...". Plus tard, Geb fut une déesse-mère, figurant la glaise, la tourbe, la matière primordiale, la terre nourricière, cultivable et féconde. 
 
 
Mythes, légendes et symboles de l'Egypte n°1 : les éléments.
 
 
L'eau.
 
 
De la source au ruisseau, du ruisseau à la rivière, de la rivière au fleuve, du fleuve à la mer,
de la mer à l'océan, de l'océan au ciel, du ciel à la terre, l'eau est le cycle de la vie.


L'eau des fleuves et les eaux-mères.
 
C'est au bord des fleuves que naquirent et s'épanouirent les grandes civilisations de L'Antiquité. Par exemple, en Egypte il s'agit du Nil. 
On observe dans toutes ces civilisations antiques la même croyance en l'origine céleste et divine des fleuves. En effet, l'eau étant par excellence l'élément originel, le grand principe de vie sur Terre, tous les mythes de création du monde font allusion aux eaux d'En-haut qui se séparèrent des eaux d'En-bas, engendrant les fleuves et les mers, après un déluge ou un chaos initial. 
Du fait même que l'eau est source de vie, en la buvant ou en s'y immergeant, on se ressource, on se régénère, on se lave, on se purifie. Les eaux de sources et des thermes sont réputées pour leurs effets thérapeutiques. Certaines sont censées avoir des vertus magiques, telle l'eau de jouvence, dont la propriété est de redonner la jeunesse. De tout temps, l'apparition d'une source a été considérée comme un miracle, un fait surnaturel, un don des dieux, et inversement l'assèchement d'un ruisseau, d'une rivière ou d'un fleuve, comme une malédiction.
L'eau est encore un symbole de fertilisation, de bénédiction, de purification (le baptême), de sagesse, d'éternité, d'amour infini, sans limite, et de vie spirituelle. Le fleuve, la fontaine, l'étang, le lac, la mare, le marais, la mer, l'océan, la pluie, l'eau du puits, la rivière, le ruisseau, la source, le torrent, la vague sont chargés de symboles et de significations au centre desquels se trouve l'eau source de vie, purificatrice et régénératrice, notre mère, notre mer ! 
 
 
 
Source : Didier Colin et son équipe, Apprendre et connaître l'astrologie, Mythes, Légendes, Symboles, Hachette.
​ 0 |
​
0 | Partager
Commenter

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (3.238.36.32) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

#Posté le dimanche 26 février 2012 07:02

Modifié le dimanche 26 février 2012 07:40

Ses archives (1 871)

  • L'astrologie égyptienne. dim. 26 février 2012
  • Le signe égyptien d'Amon-Rê. lun. 27 février 2012
  • Chanteurs sans frontières, Ethiopie, 1985. lun. 27 février 2012
  • Paris Africa Unicef : Des Ricochets. lun. 27 février 2012
  • Marathon de Louxor et de Guizeh : le 27 janvier 2012. lun. 27 février 2012
  • Salon international du livre au Caire : du 24 janvier au 6 février 2012. lun. 27 février 2012
  • Précédent
  • Suivant
  • Précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • ... 375
  • Suivant

Design by lequipe-skyrock - Choisir cet habillage

Signaler un abus

Abonne-toi à mon blog ! (8 abonnés)

RSS

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile